Scientific MOOCs follower. Author of Airpocalypse, a techno-medical thriller (Out Summer 2017)


Welcome to the digital era of biology (and to this modest blog I started in early 2005).

To cure many diseases, like cancer or cystic fibrosis, we will need to target genes (mutations, for ex.), not organs! I am convinced that the future of replacement medicine (organ transplant) is genomics (the science of the human genome). In 10 years we will be replacing (modifying) genes; not organs!


Anticipating the $100 genome era and the P4™ medicine revolution. P4 Medicine (Predictive, Personalized, Preventive, & Participatory): Catalyzing a Revolution from Reactive to Proactive Medicine.


I am an early adopter of scientific MOOCs. I've earned myself four MIT digital diplomas: 7.00x, 7.28x1, 7.28.x2 and 7QBWx. Instructor of 7.00x: Eric Lander PhD.

Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).

I love Genomics. Would you rather donate your data, or... your vital organs? Imagine all the people sharing their data...

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Brève d'éthique appliquée à la "lobbycratie"

René Villemure, éthicien canadien, était interviewé lundi matin sur BFM, la radio de l'économie, dans l'émission du très tonique Stéphane Soumier, "Good Morning Business" (écouter l'interview).

 "L'éthique est un processus de décision en entreprise". Il y a le cadre légal, celui médiatique, et celui éthique. Qu'est-ce que le juste ? Parfois, il s'agit de quelque chose qui se situe hors du cadre légal et/ou médiatique. Ce serait le juste qui permettrait, à terme, à une entreprise de durer. Il n'est pas question d'un "truc de curé", mais d'une "mission d'organisation" : il faut trouver la raison même d'une organisation. Comment aider les entreprises à décider dans un cadre où il n'y a ... pas de cadre, c'est à dire pas de règles, pas de lois ... La "mission d'organisation" dont il est ici question consiste à éviter que des décideurs tournent autour du "comment" en oubliant le "pourquoi", qui finira par les frapper de plein fouet, comme la crise pour une entreprise. En organisation d'entreprise comme dans la vie, il faudrait chercher une "raison d'être". Détruire un socle fournisseur en le forçant à produire un rabais (ce qui se fait dans la grande distribution depuis des années) finit en scénario de l'aroseur arrosé. Le grand distributeur se retrouve "dans un cul de sac", avec les médias qui lui reprochent "des tas de choses". Décidément, le Canada a une longueur d'avance sur la France (entre autres pays) en matière d'éthique appliquée ... Au rythme de complexité où vont les choses, la loi écrite ne suffirait pas, constituant parfois un simple moins-disant ne permettant pas d'assurer l'avenir d'une entreprise de manière pérenne ... "Playing by the book" (s'en tenir au strict suivi des règles écrites, selon la célèbre formule anglo-saxonne) ne serait pas toujours payant en entreprise ... La loi constituerait un plancher, tandis que l'éthique, ce serait la recherche du plafond. "Non le plafond, mais vers le plafond", précise René Villemure. Les codes d'éthique en entreprise sont bien souvent lettre morte. De l'éthique de vitrine, que personne ne lit. Les employés n'y sont pas formés. Les conventions collectives suffisent au "bonheur" des employés ... Les codes d'éthique en entreprise (et dans le secteur public), c'est la cinquième roue du carrosse ...

Ne pas confondre morale et éthique
"Il y a un côté dogmatique dans la morale qui oblige. L'éthique suggère."Le respect n'est pas le code de la route que l'on suit comme prescrit. C'est un second regard que l'on porte sur l'autre pour ne pas le heurter inutilement." Qu'est-ce que le "heurter utile ?", le "heurter inutile" ? Bienvenue au coeur de l'éthique d'entreprise, cousine germaine (ou soeur jumelle) de l'éthique médicale.

René Villemure dresse un intéressant portrait de l'homme politique. De leur besoin d'être aimé. Le pouvoir de l'homo politicus passerait par la séduction. Plus précisément : le pouvoir, ce serait ce besoin d'être aimé, tendant vers l'infini ... Nos hommes politiques (et certains chefs de service hospitalier) seraient donc de grands sentimentaux ... Tout homo erectus aime séduire. Banal, me direz-vous. Non ! Dans la sphère politique, le besoin de plaire est tel que l'homme politique est prêt à écouter les lobbies, à satisfaire leurs intérêts (et non les siens) pourvu que lesdits lobbies chantent ses louanges. Ce qu'ils s'empressent de faire. L'esprit de "clan" est né, c'est la lobbycratie. Drôle de win-win relationship, où le peuple 2.0 est trop souvent perdant. Qui trop embrasse mal étreint ... Tenez, lisez ce post récent de René Villemure (avril 2011) et dites-moi un peu si ce qu'il y dit sur les politiques au Canada ne pourrait pas s'appliquer à nos politiques gaulois : Canada, France, un seul constat : la politique 1.0 ne convient plus au peuple 2.0 ... Printemps arabe - mais aussi Canadien, Français ? - sans parler des Belges qui n'ont plus de gouvernement depuis un moment ... ce qui leur permet de faire des économies. Nous, on a eu Roselyne Bachelot et ses dépenses (les femmes aiment le shopping) pour le vaccin contre la grippe A/H1N1/porcine ... Pour ce qui est des économies, pas de quoi faire cocorico ... (Cocorico, on a fait fonctionner les labos ?!?)

Les médias poussent plus vers le politiquement correct que vers l'éthique, dixit René Villemure ... Décision impopulaire mais juste ? Décision populaire mais injuste ? Que choisir ? Les médias de l'immédiat poussent bien souvent les politiques à privilégier la seconde. La première conduit l'homme politique à recevoir des tomates à court terme, tandis qu'à long terme, c'était sans doute la seule chose à faire ... Qui se soucie du long terme aujourd'hui, dans un monde (entreprises et médias) de l'instant ? Les dénouements récents de l'affaire Tapie, l'affaire DSK ... L'éthique appliquée apporte une grille de lecture que les médias de l'instant sont incapables de fournir. Pourquoi l'éthique ? Tout ne peut pas être permis, tout ne peut pas être interdit, tout ne peut pas être écrit. Lorsque ce n'est pas écrit, qu'est-ce qu'on fait ? Une image (photo) dans un journal peut occulter le débat, l'orienter sur une autre voie, et cela devient un faux débat. Prenons comme exemple la photo de DSK menotté ...

La réussite de l'éthique appliquée à l'entreprise au Canada est publique. S'y intéressent donc les entreprises américaines, françaises ... aujourd'hui davantage qu'il y a 10 ans ... Il y aurait un bénéfice financier à agir de manière éthique ... qu'on se le dise (aussi) à l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris et dans les labos pharmaceutiques (Servier et consors) ...

Le site internet de René Villemure :
 ==> http://www.ethique.net/

Intéressante, cette analyse de l'homme politique. La classe politique a avant tout besoin d'être aimée, et ferait
n'importe quoi pour ... y compris écouter les lobbies ... Voici une petite analyse que je soumets à René Villemure :

En France (mais on pourrait choisir un autre pays) les industries ont créé des lobbies pour amener le gouvernement à les financer (ce qui n'est pas dans l'intérêt desdits gouvernements, mais ils le font quand-même) : l'industrie pharmaceutique a créé le lobby "Agence de la biomédecine" financé par l'Etat ; l'industrie (du disque etc.) a créé le lobby "Hadopi" financé par l'Etat ...

Ces lobbies amènent donc le gouvernement à financer leurs intérêts ... alors même, j'y insiste, que ce n'est pas dans l'intérêt du gouvernement de financer leurs intérêts ! Les lobbies chantent les louanges des politiques, qui ont besoin d'être aimés ... Ainsi va le monde 1.0 ...

En attendant la réaction de René Villemure, je vous soumets celle de M. Jean-Michel Billaut, fondateur de l'Atelier Numérique BNP, (ancien) conseiller auprès de Jacques Chirac en matière de (nouvelles) technologies (lorsqu'on écrit, il faut être avare d'adjectifs, je les mets donc entre parenthèses), élu "Personnalité numérique 2010" par l'ACSEL (Association des Commerces et Services en Ligne), récemment récompensé par la République (je vous en passe et des meilleures) :

"Il n'y a rien de nouveau ... Un philosophe arabe du XIVe siècle avait déjà expliqué la chose : Ibn Khaldoun, dans ses 'Prolégomènes' : Empereurs versus barbares."

Il est bon de se (faire) rappeler de loin en loin que l'on n'a rien inventé ...

1 commentaire:

Ethics, Health and Death 2.0 a dit…

Quelques heures après ce Post, je reçois le message :

René Villemure a publié sur votre Mur.
"Bienvenue à Catherine Coste parmi mes amis"

La réactivité du monde 2.0 n'a rien à voir avec celle des institutions ...